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Trafic d'art, le grand marchandage
Vidéo numérique
Premières victimes, les États pillés exigent la restitution des trésors volés : des requêtes longtemps ignorées. Mais les saccages mis en scène par le groupe État islamique en Irak et Syrie, et l’émotion planétaire suscitée relancent le débat. Jusqu’où le trafic d’antiquités finance-t-il le terrorisme ? Comment les œuvres pillées sont-elles blanchies ? Quel circuit empruntent-elles ? Quel est le rôle du marché légal dans l’écoulement de ces objets ? Comment la communauté internationale lutte-t-elle contre ce fléau?
Les antiquités, objet d’un grand marchandage, ont changé de statut : en l’absence de législations communes et face à des prix qui ne cessent d’augmenter, le trafic a pris des proportions industrielles et se trouve instrumentalisé à des fins de légitimation des pouvoirs en place, qu’ils soient économiques ou politiques. Quant au marché privé des antiquités, il fonctionne selon ses propres règles, en dehors des législations internationales.
Désastre
Pour l’opinion publique internationale, il est devenu urgent d’agir. Mais les États en ont-ils seulement les moyens ? Responsables politiques, juges, policiers, détectives, archéologues, conservateurs, collectionneurs ou simples citoyens tentent d’enrayer ce désastre. De Paris à Pékin, de Bruxelles à Berlin et de Rome à la frontière syrienne, Emmanuel Fansten, journaliste, et Tania Rakhmanova, réalisatrice, mènent une enquête passionnante mêlant des vérités peu connues, du reportage (à quelques kilomètres des territoires contrôlés par le groupe État islamique) ainsi qu’une infographie animée, simple et instructive, sur le parcours des objets pillés.