Journée nationale des mémoires de l'esclavage
À l’occasion de la Journée nationale des mémoires de l’esclavage, des traites et leurs abolitions et en partenariat avec la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, nous mettons en ligne deux documents historiques exceptionnels. Ils relatent l'expédition de traite d'esclaves du navire La Bonne société (!), parti de La Rochelle en 1783.
La Bonne Société, un navire bien mal nommé
La médiathèque conserve de nombreuses archives sur le commerce triangulaire, notamment dans le fonds Meschinet de Richemond dont sont extraits ces deux documents qui témoignent aujourd'hui de l'inhumanité de la traite et de l'esclavage.
Le journal de traite du brigantin La Bonne Société est une source très détaillée sur le commerce des esclaves au large de la Côte d'Angole. Le capitaine Gabriel David le commence à Louangue le 21 novembre 1783 et y tient un compte précis des captifs africains et de leur origine.
Les archives des armateurs (Garnault et De Richemond) complètent le journal de traite de La Bonne Société par des correspondances commerciales et des pièces juridiques. Celles-ci nous apprennent notamment qu'une importante révolte des esclaves a eu lieu à bord le 20 avril 1784, alors que le navire était encore à l'ancre au large de la Côte d'Angole. Ce qui n'empêche pas la vente de 425 captifs aux Antilles le 30 septembre 1784, après de nombreuses avaries qui ont obligé le capitaine à s'arrêter en Martinique au lieu de rejoindre sa destination initiale, Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti).
Le Mutus liber
Constitué d’images gravées sans légendes, ce livre d’alchimie suscite la curiosité depuis des siècles, se prêtant aux interprétations les plus sérieuses comme les plus fantaisistes. Même l’auteur du livre n’est pas mentionné explicitement : les recherches récentes l’attribuent à Isaac Baulot, mais l’œuvre est probablement le fruit d’un travail collectif, réalisé par un petit groupe de scientifiques rochelais de l’époque.
Le 20 janvier dernier, lors de la nuit de la lecture, les participants inscrits à la soirée enquête de la médiathèque ont eu la chance de voir l’exemplaire original de ce trésor du patrimoine rochelais.
Une bible médiévale
Cette bible latine du 13e siècle ne mesure que 15 cm, mais comporte plus de 1 300 pages. C’est un manuscrit sur vélin (un parchemin très fin), orné d’enluminures. En la feuilletant, vous pourrez admirer le travail de l’enlumineur, qui a représenté des scènes très détaillées dans des lettrines de quelques centimètres seulement…
Conchiliographie

Clément Lafaille (1718-1782), collectionneur et naturaliste rochelais, a légué à sa mort son cabinet d’histoire naturelle et sa bibliothèque à l’Académie de La Rochelle. Ces collections sont aujourd’hui conservées au Muséum d’Histoire Naturelle de La Rochelle et à la Médiathèque Michel-Crépeau.
Plusieurs livres ayant appartenu à Lafaille font partie des trésors de la bibliothèque d’aujourd’hui, entre autres le fameux Mutus Liber. Mais le savant et collectionneur rochelais a également écrit des textes scientifiques ; le manuscrit intitulé Conchiliographie, ou traité des coquillages de mer du pays d’Aunix, avec leurs figures dessinées d’après nature est un document unique d’histoire naturelle, à feuilleter ici.
Mail d'été
L’été à La Rochelle… il y a 90 ans
Pour 1 franc, Mail-été donnait dans les années 1920 toutes les informations nécessaires à une villégiature réussie dans notre cité balnéaire ! Au programme des festivités en août 1928 : un festival de musique classique au kiosque du parc, des visites, du shopping ou encore des excursions dans les îles et le Marais Poitevin. Bref, comme on peut le lire à la quatrième page, rien n’a changé : « Par ce beau dimanche du 29 juillet, la foule est partout, aux terrasses des cafés, à la plage (…). Les hôtels, les restaurants font le maximum. Dans le quartier d’été tous les appartements meublés sont loués »…
Cliquez pour feuilleter le document :
L'automne est arrivé
Pour plus de détails sur les différentes espèces, vous pouvez également consulter le premier volume de l’ouvrage sur Gallica.
Bien entendu, nous vous recommandons la plus grande prudence avant votre dégustation… !