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Quand le diable sortit de la salle de bain : roman improvisé, interruptif et pas sérieux / Sophie Divry
Livre
Edité par Noir sur blanc. [Lausanne] - 2015
Récit caustique et humoristique de la vie de Sophie, trentenaire, chômeuse en fin de droits. Il offre une critique de la société contemporaine, où la famille et le travail sont indispensables à la valorisation et à l'embourgeoisement auquel chacun aspire. Electre 2015
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Avis des lecteurs
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" foutraquement" intelligent sur notre société
C'est une découverte, tardive, de S. Divry (mentionnée dans l'essai/promenade d'Alice Zéniter : Toute une moitié du monde, livre qui ouvre des portes). J'ai commencé par La cote 400 (Allusifs, 2010) qui est classée comme un divertissement par son auteure. Et puis j'ai emprunté celui ci, chez un éditeur apprécié : Noir sur Blanc. J'ai apprécié sa liberté avec les formes avec lesquelles elle joue, ses emprunts (notamment Hamsun/ Faim) qu'elle cite, et sa lettre à la résidence De pure Fiction (Lot) où elle s'explique. Les chapitres précédant les 2ème et 3ème partie sont plus graves, et la fin ouverte laisse une possibilité tragique. On peut dire que c'est un roman politique, car il est critique sur notre société, sur tous les tons de la fiction. Son fil directeur est la survie car être écrivain n'est pas rémunérateur, sauf exceptions. Cette jeune femme qui a faim dans le monde d'aujourd'hui, nous parle entre autres de la colonisation des esprits. On rit, puis on est rattrapé par la réalité mais l'auteur esquive avec maestria la pesanteur. Son personnage représente les trentenaires qui galèrent et vivent au jour le jour. C'est un livre que je vais offrir à ma fille qui a trente-cinq ans et qui a travaillé dans un restaurant, sans aller jusqu'à la scène du livre ! Prodigieusement inventif et généreux. Total plaisir de lecture à part un bémol : les listes un peu indigestes.
EDWIGE - Le 08 novembre 2024 à 10:00 -
Pause Lecture de Périgny
Après « la mélancolie de la condition pavillonnaire », Divry raconte la condition de l’écrivain au chômage. Cela aurait pu être dans le même ton mais le sous-titre donne le ton : « Roman improvisé, interruptif et pas sérieux » « Mais ne nous trompons pas : ce n’est pas le chômage qui est drôle, c’est la littérature qui peut être une fête » Avec son écriture qu’elle qualifie de « gondolée », Divry nous propose une mise en abyme de son travail d’écrivain dans l’absurde et le tragique de la vie contemporaine. Tout y passe : les personnages, la famille, la société. L’écriture est une fête : énumération, clin d’oeil au rap, les comparaisons, les métaphores, le graphisme. C’est vivant, inventif.
Jacqueline - Le 17 février 2016 à 14:29