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Esclavage et réparations : comment faire face aux crimes de l'histoire / Louis-Georges Tin
Livre
Edité par Stock. Paris - 2013
Le président du Conseil représentatif des associations noires exposent les enjeux de la question des réparations liées à l'esclavage. En France, la loi Taubira du 21 mai 2001, comme celle du 23 février 2005 prévoyaient des mécanismes d'indemnisation. Cette question reste aujourdhui polémique et oblige à repenser l'histoire de France et les rapports Nord-Sud.
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Même si je ne partage pas toutes les prises de position du CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires de France), en particulier l'ânerie qui a consisté à appeler au boycott en 2019 des représentations des "Suppliantes" d'Eschyle, sous prétexte que les masques des acteurs (traditionnels dans la tragédie grecque) étaient un déguisement raciste puisque... masques et maquillages étaient noirs, il n'empêche que l'ouvrage de L.G. TIN sur l'esclavage et les "réparations" ouvre un débat très intéressant sur l'histoire de l'abolition de l'esclavage dans le monde et en France en particulier. La démonstration de l'auteur est limpide, écrite avec une rigueur dans l'argumentation qui est remarquable. Je suis moins convaincu par la revendication de "réparation financière" pour les descendants d'esclaves qui reste un peu confuse. S'agit-il d'une réparation due par l'Etat ? Et pourtant L.G. TIN, martiniquais lui-même ne peut ignorer que ce sont toujours les békés (les héritiers des anciens esclavagistes) qui détiennent les 3/4 des terres et de la fortune sur son île natale. Or, curieusement, à ceux-là on ne demande rien, et tout à l'Etat, c'est-à-dire à tous les contribuables...
Yves-Marie ESTEVE - Le 04 décembre 2020 à 19:53