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Sombre dimanche : roman / Alice Zeniter
Livre
Edité par A. Michel. Paris - 2012
La vie d'une famille hongroise à Budapest, de 1978 à nos jours. Les Mandy habitent la même maison de génération en génération, et tous travaillent à la gare centrale. A la chute du mur, le jeune Imre arrête ses études pour travailler dans un sex-shop. Il rencontre une Allemande, incarnation du mythe de l'Ouest libre et heureux.
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Pause Lecture de Périgny
Depuis plusieurs générations, la famille Nagy habite Budapest, la petite maison au bord des rails "construite au milieu du faisceau de rails qui jaillissait de la gare Nyugati et les trains frôlaient en passant les barrières du jardin triangulaire" qui n'était qu'un champ aux portes de la ville lors de son achat par le grand-père du grand-père d'Imre. Y vivent le grand-père : Imre, le père : Pal (qui ne s'appelle pas comme tous les premiers nés mâles de la famille), Agnès (Agi) et Imre, son frère. Ce dernier va avoir un seul ami : Zsolt, le fils du contrôleur de la gare. Nous allons suivre la vie de cette famille où les femmes meurent jeunes : Sara se suicide en 1955, Pal avait 10 ans. (à la date anniversaire de sa mort le grand-mère s’enivre en chantant "sombre dimanche" ). Ildiko, la mère d'Agnès et d'Imre, est happée par un train en 1989 "la première solitude d'Imre, la deuxième fut le départ de Zsolt à l'étranger". Le jeune-homme va trouver un travail dans un sex-shop qu'il quittera après sa rencontre avec une jeune allemande, Kerstin. Imre ne saura pas la retenir ; elle repartira quelques années plus tard avec leur fille, Greta. Elle ne voulait plus vivre auprès des rails. Avec l'argent envoyé par Kerstin et après la mort du grand-père, Imre va acheter une petite cabane au bord du lac Balaton où il passera l'été avec Pal, mélancolique depuis la mort de son épouse, et Agi, dépressive après son avortement. Le deuxième été, la maison au bord des rails disparait suite à un incendie provoqué par un court-circuit. Refusant la proposition des sœurs de Pal, Panka et Eszter, de venir les retrouver au Brésil, ils préparèrent la cabane pour l'hiver. Roman mélancolique avec le poids des secrets familiaux et la violence de l'Histoire : la bataille de Budapest (1945), l'entrée des chars soviétiques (1956) et la fin de la guerre froide (1989). Chacun vit avec sa douleur, sans la partager ni l'expliquer, incapable de se débarrasser de son passé. "Sombre dimanche, ... La charrette de ma tristesse est revenue sans toi... Et depuis cet instant, tous mes dimanches sont tristes. Les larmes sont ma seule boisson, La tristesse est mon seul pain..."
Nicole - Le 17 octobre 2017 à 12:11 -
Pause Lecture de Périgny
Chronique d'une famille hongroise au moment de l'occupation russe et après... La vie des habitants est rythmée par des trains qui passent le long de leur terrain envahi par les objets que les voyageurs jettent par la fenêtre. Un style simple et petit à petit on s'attache au récit et à la vie de celui qui le raconte. Un bon livre.
Andrée - Le 19 septembre 2017 à 14:06